Au cours d’une visite inopinée du candidat PS dans l’usine AcelorMittal, ce dernier a eu à énoncer un certain nombre d’engagements. Il en a également profité pour donner son avis sur l’accord temporaire pour la raffinerie Petroplus.
Le résumé de la visite à Florange
Sommaire
Comme la veille au Mans et à Laval où le candidat Hollande a tenu deux réunions publiques dans la même journée, le voilà prêt à rééditer l’exploit en se rendant à Metz. Son directeur de la communication Manuel Valls ne manque pas de le souligner rappelant par la même occasion le rythme de la campagne qui s’accélère.
Il commence tout d’abord la journée à Paris, où il se rend dans l’usine Fralib, chargée de la production des infusions Éléphant et des thés Lipton. L’objet de sa visite est d’apporter son soutien aux salariés, à l’occasion d’une réunion de la CGT à la Bourse du travail. Ensuite, cap sur Metz pour répéter l’opération à l’endroit des salariés de AcelorMittal de Florange en Moselle. À noter que l’usine est à l’arrêt depuis octobre 2011.
Une heure suffira au candidat PS pour véhiculer un message plein d’espoir. Message qui au départ était mal parti pour être entendu considère la cohue générale qu’il y avait autour de lui. On pouvait entendre subitement de la part d’un syndicaliste « On veut des actions, on est mort« . Les réactions oscillaient entre les « Hollande président » et les huées qui étaient une façon de dénoncer le caractère opportuniste et électoraliste de cette visite inopinée. Difficile donc de dire si Hollande était ou non le bienvenu.
Tour à tour, les protagonistes sonnent le glas de l’urgence
Après que le calme se soit installé, le candidat PS décide de monter sur la camionnette de l’intersyndicale. Les prises de paroles s’enchainent à commencer par celle du leader de la CFDT Édouard Martin qui l’interpelle. S’en suivent respectivement les représentants de FO, de la CFE-CGC ainsi que de la CGT. Ces derniers se rallièrent à leur prédécesseur pour vanter les mérites de l’acier fabriqué sur le site. Présentant comme principal argument le fait que dans la géographie de l’Europe, les Allemands (qui sont parmi les plus gros clients) en achètent en grande quantité.
Ils manifestent ensuite leur mécontentement face à l’administration de l’usine qui souhaiterait la fermer. Edouard Martin interpelle à nouveau Mr Hollande, lui demandant des clarifications sur sa politique industrielle et sur l’intérêt qu’il y porte. Il n’oublie pas au passage de rappeler que « L’urgence, c’est maintenant, on ne peut pas attendre le second tour des élections présidentielles ».
Les trois engagements de François Hollande
Après avoir pris la parole, le candidat Hollande fera part aux salariés de ces trois engagements :
- Le premier sera d’éviter à travers une loi, le démantèlement des unités de production. Cette dernière obligera les firmes à céder les unités de production dont elles ne veulent plus à un repreneur, plutôt que de la démanteler.
- Le deuxième serait de plaider pour le projet européen Ulcos dont la mise en place serait susceptible de pérenniser une filière de l’usine de Florange : celle des liquides chauds.
- Le troisième concerne les cotisations chômage des intérimaires. Les sociétés faisant appel au service d’intérimaires devront payer plus de cotisations chômage que les entreprises qui établissent des contrats à durée indéterminée.