Érigée pour l’exposition universelle de 1889, la tour Eiffel est restée dès lors un véritable symbole de la capitale française. Elle est d’une hauteur exacte de 320 mètres avec trois niveaux d’étage. Construite spécialement pour l’exposition universelle, elle était destinée à être démontée après l’événement à cause de la laideur que les Parisiens lui trouvaient. Voici l’histoire et les données techniques de la construction du monument le plus historique de Paris.
Histoire de la tour Eiffel
L’exposition universelle est en réalité la véritable origine de la tour Eiffel. En effet, à la première exposition de Londres en 1851, les gouvernants ont remarqué qu’ils pouvaient profiter de la vitrine politique qui se profilait derrière les enjeux technologiques de cette exposition. Le pays qui démontre son savoir-faire industriel après celle-ci notifie sa supériorité sur les autres puissances européennes. Ainsi, la France accueille plusieurs années de suite cette exposition (1855, 1867, 1878). En 1884, Jules Ferry, alors président du conseil, signe un décret pour instituer officiellement une exposition universelle du 5 mai au 31 octobre 1889 à Paris.
L’idée de la construction d’une tour de plus de 300 mètres est née aux États-Unis en 1876 lors de l’exposition universelle en Philadelphie. Des ingénieurs américains ont conçu le projet de construction d’un pylône cylindrique de 300 mètres de hauteur sur un diamètre de 45 mètres. Mais le projet n’a jamais vu le jour, faute de financement. Ce projet est ainsi réalisé à Paris après de longues études d’ingénieurs et architectes français. Une fois les études terminées, Maurice Koechlin dessine le 6 juin 1884, le croquis du monument. Le dessin était celui d’un pylône de 300 mètres de hauteur, avec 4 piles incurvées rejoignant un même sommet. Toutes les piles sont reliées par des plates-formes, tous les 50 mètres. Ce dessin est ensuite repris par l’architecte Stephen Sauvestre, employé de l’entreprise Eiffel, qui donne une autre envergure au projet en misant sur des détails techniques. Ce nouveau dessin est présenté à Gustave Eiffel qui dépose en son nom et ceux des concepteurs (Émile Nouguier et Maurice Koechlin) un brevet, le 18 septembre 1884, pour la construction du monument. Ensuite, il rachète les droits exclusifs de Koechlin et Nouguier sur la tour qui portera par conséquent son nom.
Ainsi, les constructions pour la réalisation de la tour Eiffel démarrent et suivent plusieurs étapes :
- montage métallique de la quatrième pile (18 juillet 1887)
- montage en charpente de la partie inférieure sur les pylônes (7 décembre 1887)
- installation des poutres sur l’échafaudage du milieu (20 mars 1888)
- montage des piliers pour le deuxième étage (15 mai 1888)
- montage de la plate-forme du deuxième étage (21 août 1888)
- démarrage des travaux pour la partie supérieure (26 décembre 1888)
- installation du campanile (15 mars 1889)
- ouverture de la tour Eiffel (31 mars 1889).
Caractéristiques techniques de la tour Eiffel
De la fondation à la flèche, la tour Eiffel repose sur des détails techniques très précis. Ainsi, au niveau de la fondation, on note une hauteur du sol de 33,5 mètres, une distance de 74,24 mètres entre deux piliers à l’intérieur et 124,90 mètres à l’extérieure. Le 1er étage est à une hauteur de 57,63 mètres du sol et le plancher à une superficie de 4 200 m². Le 2e étage est situé à 115,73 mètres au-dessus du sol et son plancher est plus petit que celui de l’étage plus bas puisque la superficie est ici de 1 652 m².
Et, au fur et à mesure qu’on évolue en hauteur, la superficie des planchers diminue, puisque les quatre piles de la tour se rejoignent au sommet. Ainsi, le plancher du 3e étage n’a qu’une superficie de 350 m² et il est situé à une hauteur de 276,13 mètres du sol. Au-dessus du 3e étage, on retrouve la flèche, la partie de la tour Eiffel qui fait varier sa hauteur en fonction de l’antenne ou du drapeau.